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Des postes de travail ergonomiques

Guide de l'hébergement touristique durable - Conseil Général du Nord

Des postes de travail ergonomiques



porteur de projet architectes et maîtres d'oeuvre bureaux d'études

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Travailler à améliorer les conditions de travail, notamment en adaptant postes et espaces, est absolument capital. En effet, le stress et les lombalgies sont les deux causes majeures des arrêts de travail. L’ergonomie a pour objectif d’apporter des solutions pratiques et concrètes aux problématiques suivantes : préserver la santé des utilisateurs, réduire les accidents du travail, améliorer la sécurité de tous, répondre à l’obligation légale de prévention des risques professionnels.

Des postes de travail adaptés pour réduire les postures inconfortables

L’anticipation des conditions de travail dans la future structure touristique doit s’appuyer sur une réduction maximale des postures de travail dites « nocives » pour l’organisme.

Problématiques liées aux postures inconfortables

Postures de la colonne vertébrale préconisées et à éviter Colonne vertébrale  
Postures de la colonne vertébrale préconisées et à éviter
Postures de la colonne vertébrale préconisées et à éviter

Les postures adoptées lors de l’activité de travail peuvent être source d’inconfort, de pénibilité, de risques professionnels particuliers, de maladies professionnelles, de Troubles Musculo-squelettiques (TMS : pathologies handicapantes au travail et dans la vie courante causées par la répétitivité des mouvements et les efforts physiques – ex : tendinites, syndrome du canal carpien…).

 

Elles peuvent être liées à l’organisation du poste de travail, au positionnement des objets à utiliser, à l’architecture du poste de travail… Lors de la conception des situations de travail, il est nécessaire de se projeter et d’anticiper les postures qui seront adoptées par les utilisateurs et d’éviter les postures suivantes :

  • Accroupi
  • À genoux
  • En torsion du dos
  • Les bras au-dessus des épaules

L’utilisation des normes anthropométriques pour favoriser les postures adaptées, confortables et non dangereuses

D’une façon générale, l’anthropométrie étudie les dimensions humaines. Ces connaissances permettent de calculer, par exemple, la hauteur d’un plan de travail en fonction de la tâche à réaliser, ou de déterminer la taille des marches d’un escalier. Ces repères peuvent limiter l’apparition de maladies professionnelles ou d’accidents du travail tout en améliorant simplement la qualité et le confort de travail.

Les dimensionnements des postes de travail doivent bien entendu être ajustées en fonction de l’utilisateur (taille, âge, poids, sexe…), mais aussi en fonction de la tâche à réaliser et du choix de la posture principale : ils ne seront pas les mêmes selon que l’on opte pour un poste de travail assis, debout ou assis-debout. 

Des postes de travail bien éclairés

L’ambiance lumineuse détermine le bon déroulement de l’activité : 80% des informations nécessaires parviennent par voie visuelle. Les besoins de lumière et de vision dépendent de l'activité à effectuer. Ce facteur influe sur la qualité de vie au travail et sur l’efficacité de chaque collaborateur.

Problématiques liées à une mauvaise ambiance lumineuse

Dans de mauvaises conditions d’éclairement, divers troubles apparaissent :

  • troubles de la vue,
  • fatigue visuelle,
  • risque de chute (escaliers, zones de stockage…),
  • mauvaises postures (« on se penche pour mieux voir ce que l’on réalise »…).

Les niveaux d’éclairement moyens à maintenir

Lorsque l’on souhaite créer des espaces de travail où l’ambiance lumineuse est optimale, la question importante à se poser est : « est-ce que le travail réalisé dans cette pièce est un travail minutieux, nécessitant de distinguer les détails ? »

 

On parle d’éclairement d’une surface lorsque l’on s’intéresse à la puissance lumineuse qui atteint une surface donnée. C’est ce même éclairement qui détermine si la quantité de lumière qui atteint un objet ou une surface est suffisante. L’unité de mesure de l’éclairement est le lux et se mesure à l’aide d’un luxmètre. A titre d’exemple, la nuit noire correspond à 0,2 lux tandis que le plein soleil correspond à 100 000 lux.

 

Les niveaux d’éclairement Les niveaux d’éclairement  

Le tableau ci-contrereprend les valeurs minimales d’éclairement nécessaires dans les lieux de travail (Article R. 232-7-2 du code du travail) :

 

De manière générale :

  • les réserves et les zones de stockage sont souvent trop mal éclairées : 250 lux sont recommandés pour éviter tout risque de chute.
  • le travail sur écran nécessite une attention particulière, son éclairement doit se situer entre 200 et 500 lux (200 à 300 lux pour les écrans à fond sombre et 300 à 500 lux pour les écrans à fond clair)
  • avec l’âge, le pouvoir d’accommodation de l’œil diminue. L’éclairement nécessaire peut varier en fonction des individus et doit être adapté à leur besoin.

Ce que dit la règlementation

« Les bâtiments sont conçus et disposés de telle sorte que la lumière naturelle puisse être utilisée pour l'éclairage des locaux destinés à être affectés au travail, sauf dans les cas où la nature technique des activités s'y oppose. » (Code du travail art R.4213-2)


« Les locaux destinés à être affectés au travail doivent comporter à hauteur des yeux des baies transparentes donnant sur l’extérieur, sauf en cas d’incompatibilité avec la nature des activités envisagées. » (Code du travail art R.4213-3)

Quelques conseils pour penser ergonomie des espaces de travail dès la conception

  • Adapter la hauteur et la largeur des postes de travail à l’activité (si possible à hauteur réglable, voir schéma pour le travail debout, assis…). Dans le cadre de la posture assise, un dégagement pour les genoux doit être prévu. Généralement, la hauteur du bureau est comprise entre 0,65 et 0,74 m. Dans le cadre de la posture debout, un dégagement pour les pieds doit être prévu. Dans la plupart des cas, le plan de travail utilisé dans les activités de réception se situe entre 1,25 m et 0,96 m (dans l’alignement du coude) et l’écran d’ordinateur est idéalement au niveau du regard.

Debout Debout  
Dimensionnement d'un poste debout
Dimensionnement d'un poste debout

Assis Assis  
Dimensionnement d'un poste assis
Dimensionnement d'un poste assis

 

  • Utiliser les abaques liés aux zones de préhension. Placer les objets, les outils et les ustensiles à utiliser dans les zones d’atteintes optimales (maximum bras tendus) et respecter les limites des amplitudes articulaires (voir schéma ci-dessous)

Positionnement des objets Positionnement des objets  

  • Disposer les éléments à nettoyer à moins de 1,60 m de hauteur (télévisions, miroirs…)
  • Lorsque le chargement s’effectue en façade, rehausser les machines à laver.
  • Privilégier le mobilier à angles arrondis (pour limiter les risques d’hématome).

  • Veiller à organiser les zones de stockage en fonction des charges à transporter. Privilégier des zones de stockage à hauteur d’homme. Les objets lourds doivent pouvoir être saisis à la hauteur de la ceinture (0,80 à 1 m). Les rayonnages seront quant à eux d’une hauteur comprise entre 0,40 et 1,60 m.

  • Penser à comptabiliser l’ensemble du matériel à stocker afin de prévoir des zones de stockage suffisantes (ex. : le matériel utilisé en été en extérieur tel que les chaises longues, le linge, les produits d’entretien et de nettoyage…)

  • Evaluer le besoin d’éclairement nécessaire à chaque activité.

  • Privilégier l’apport de lumière naturelle (Fenêtres / Baies vitrées/ Puits de jour…)

  • Penser à la configuration des postes de travail dans chaque pièce pour disposer les écrans informatiques perpendiculairement à la zone d’entrée de la lumière.

  • Il est essentiel de pouvoir changer de posture au cours de la journée (les postures statiques sont nocives pour l’organisme).

Le Document Unique d’Evaluation des Risques

L’évaluation des risques constitue une étape cruciale de la démarche de prévention. Elle en est le point de départ. L’identification, l’analyse et le classement des risques permettent, en effet, de définir les actions de prévention les plus appropriées.

Un responsable d’hébergement a l’obligation, dès lors qu’il a au moins un salarié et quelle que soit la taille de sa structure :

  • d’identifier les dangers,
  • d’analyser les risques,
  • de classer les risques identifiés,
  • de faire une synthèse et proposer des solutions dans le document unique d’évaluation des risques.

Le défaut de document unique et l'absence de mise à jour sont pénalement sanctionnés.





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A lire

Dossier INRS Le travail sur écran

Norme NF X35-103 Ergonomie – Principes d’ergonomie visuelle applicables à l’éclairage des lieux de travail

Norme NF X35-102 Conception ergonomique des espaces de travail en bureaux

Norme NF EN ISO 7730 Ergonomie des ambiances thermiques

Norme NF X35-121 Ergonomie – Travail sur écran de visualisation et clavier – Aménagement du local et du poste de travail

Art. R.232-7-1 du Code du Travail : concernant les caractéristiques de l’éclairage

Art. R. 232-7-2 du Code du Travail: concernant les valeurs minimales d’éclairement

Art. R. 235-2 du Code du Travail: concernant la lumière naturelle sur le lieu de travail

Guide pratique de l’ergonomie dans l’hôtellerie et la restauration, UMIH Aquitaine, CRAM et DRTEFP Aquitaine, FTC, 2006