Guide de l'hébergement touristique durable - Conseil Général du Nord
Une eau de baignade agréable et moins traitée
La première approche consiste à choisir un procédé de traitement nécessitant moins de produits chimiques chlorés tout en s’appuyant sur un dosage automatique des produits. Le bon dimensionnement du système de filtration et sa performance sont d’abord fondamentaux. Pour la désinfection, deux principales alternatives à l’utilisation du chlore existent :
Dans les deux cas, les bénéfices sont multiples. D’abord environnementaux, grâce à la réduction drastique du chlore consommé. Puis sur un plan sanitaire et de qualité de service, car les chloramines sont évitées. Nées de la rencontre du chlore et des éléments apportés par les baigneurs (peaux mortes, urine, sueur et salive), les chloramines sont un gaz qui se forme dans l'eau et stagne juste au-dessus de sa surface. Elles sont responsables de l'odeur d'eau de Javel, et des irritations des yeux, du nez et de la gorge.
La seconde approche consiste à reproduire les phénomènes de purification naturelle de l’eau en assurant une autoépuration physique, bactériologique et biologique. L’eau est maintenue dans un circuit fermé et coule successivement dans une cascade oxygénante, un bassin de régénération, un bassin de baignade, une colonne de décantation et enfin dans un bassin de filtration. Les différents bassins accueillent des végétaux aquatiques épurateurs. Outre la grande qualité esthétique et paysagère de ce type de « piscines » très répandues en Suisse, en Allemagne ou en Autriche, le confort pour les baigneurs réside dans le fait de profiter d’une eau claire, naturelle, vivante, exempte de produits chlorés. Finis les yeux rouges, les mycoses, les allergies et les brûlures de la peau. Le développement harmonieux de la faune et de la flore aquatique est aussi la preuve que cet écosystème est plus doux pour l’homme.
A l’heure actuelle, il n’existe aucune règlementation sur la qualité de l’eau des piscines naturelles car elles ne sont pas considérées comme des piscines au sens du code de la santé publique, ni comme des baignades.
Dans le cadre privé, l’hygiène et la qualité de l’eau sont donc placées sous la responsabilité du propriétaire.
Dans le cadre public (c’est-à-dire non réservé à l’usage personnel d’une famille), les piscines naturelles ne sont pas autorisées car elles ne garantissent pas une désinfection systématique de l’eau.