retour accueil Département du Nord
Façade d'un gîte rural
Une politique en faveur des hébergements
touristiques
imprimer réduire agrandir


Hôtel implanté dans un ancien château
La déclinaison de l’Agenda 21 du Département du Nord à la politique de soutien aux hébergements touristiques a pour ambition de faire évoluer les projets, et donc l’offre touristique du Département, en prenant mieux en compte le concept de développement durable. L’approche choisie n’a pas pour but de définir l’entreprise touristique idéale (l’hébergement « durable ») mais plutôt de proposer des axes concrets pour faire évoluer les projets.

Une approche par objectifs

A la lumière des travaux de synthèse effectués en 2005 par l’Organisation Mondiale du Tourisme et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, le concept général de développement durable est décliné en objectifs contribuant tous dans des proportions variées à préserver l’environnement, favoriser le progrès social et susciter un développement économique équitable et maximisant les retombées bénéfiques sur les territoires touristiques.


Les objectifs du développement durable Politique  
Les objectifs du développement durable
Les objectifs du développement durable
Traduction :
Pureté de l’environnement
Viabilité économique
Prospérité locale
Qualité de l’emploi
Equité sociale
Satisfaction du client
Démocratie locale
Bien-être de la communauté
Intégrité physique
Diversité biologique
Utilisation efficace des ressources

 

 

 

 


Désormais, le soutien du Département du Nord a pour ambition d’améliorer la qualité globale des projets en visant les objectifs suivants :

 

Dans le domaine économique :

  • Maximiser les retombées du tourisme dans l’économie locale. 
  • Offrir une meilleure qualité de vie aux clientèles touristiques.

Dans le domaine social :

  • Améliorer la qualité des emplois induits par le tourisme. 
  • Encourager des rapports socialement équitables entre les acteurs participant à la création d’un équipement touristique. 
  • Développer l’accessibilité pour tous. 
  • Valoriser la culture locale.

Dans le domaine patrimonial et environnemental :

  • Rechercher une relation harmonieuse des équipements touristiques avec l’environnement. 
  • Respecter l’intégrité physique des sites accueillant des équipements touristiques. 
  • Préserver la diversité biologique. 
  • Utiliser efficacement les ressources naturelles. 
  • Réduire les pollutions. 
  • Favoriser la conduite de chantiers respectueux de l’environnement. 
  • Encourager l’utilisation de procédés et produits de construction plus durables. 
  • Soutenir les projets de grande qualité environnementale et architecturale.

Ce sont ces objectifs qui structurent l’organisation thématique des nouvelles exigences du Département. Pour plus de cohérence, les objectifs sont déclinés en cibles qui permettent de regrouper les critères selon les sujets traités. L’exigence pourra être très précise ou prendre la forme d’un principe formulé de façon à permettre une application particulière à chaque situation. D’une façon générale, les critères correspondent à une exigence de résultat plutôt que de moyens.

 

L’organisation opérationnelle des exigences selon la chronologie 
de réalisation d’un projet

Au sein des cahiers des charges, la présentation des critères suit la chronologie de réalisation d’un projet qui se déroule selon les étapes suivantes : 

  • le temps des études (le diagnostic du site, le dessin et le descriptif technique) ; 
  • le temps de la consultation des entreprises ; 
  • le temps des travaux ; 
  • le temps des achats réalisés par le maître d’ouvrage.

 

Articulation de l’ensemble : Le principe du tableau à double entrée

Les objectifs de développement durable sont croisés avec le déroulement chronologique du projet. Chaque thématique est déclinée à chacune des étapes du projet (ceci explique la répétition de certains thèmes). Mais, à chaque étape, les exigences de la nouvelle politique sont bien différentes.


Par exemple, pour favoriser la qualité de l’emploi dans la future structure touristique, on agira sur les facteurs de qualité de vie au travail, tels que l’ergonomie et la sécurité. Dans ces domaines, l’architecture des postes de travail, les façons de circuler dans les locaux, la localisation et les types de stockage des produits nécessaires au fonctionnement sont des points fondamentaux que l’on traite lorsque l’on dessine les plans des locaux. Les techniques de régulation du « climat intérieur » des locaux où certaines personnes travailleront seront choisies au moment des choix techniques.


De même, si l’on vise la réduction des pollutions, il s’agit d’abord de créer un bâtiment où la gestion des déchets par les occupants sera facilitée. Donc, lors du dessin des plans des locaux, des espaces suffisants devront être prévus pour s’adapter à l’organisation du tri des déchets à la source. A l’étape suivante des choix techniques, ce même objectif concerne le choix d’un mode de traitement des eaux usées, autre source de pollution directe générée par un hébergement touristique.


Autre exemple, pour créer un bâtiment économe en ressources naturelles (réduction des consommations d’eau et d’énergie), la lumière naturelle sera privilégiée par rapport à l’éclairage artificiel (consommateur d’électricité). C’est d’abord une question architecturale (forme du bâtiment, positionnement de ses ouvertures). Il en est de même si l’on suit les principes d’architecture bioclimatique pour concevoir un bâtiment dont les besoins en chauffage ou en rafraîchissement sont naturellement très réduits. Ensuite, au plan technique, la palette des solutions d’économie d’eau ou d’énergie est relativement importante : robinetterie et WC économes, énergies renouvelables, isolation performante, éclairage économe, régulation du chauffage… Autant d’aspects qui ne se traitent qu’au stade du descriptif technique du projet.

 

Bilan de la politique d’aide aux hébergements 

Depuis la mise en œuvre du dispositif en 2008, une soixantaine de porteurs de projets (soient plus d'une centaine d'hébergements touristiques) ont été soutenus au titre de la nouvelle politique pour un montant cumulé de subventions de plus de 1 700 000 €.

Parmi ces projets :

 

- 46 projets (majoritairement des gîtes/meublés et chambres d’hôtes) ont été subventionnés au titre de l’aide départementale aux équipements d’accueil durables en milieu rural :

  • 39 sont labellisés Gîtes de France*,
  • 5 sont labellisés Clévacances,
  • 2 sont labellisés Accueil Paysan.

- 11 projets d’hôtellerie durable de plein air ont été également subventionnés, majoritairement des projets de création d’aires d’accueil pour camping-caristes (Gravelines, Landrecies, Pont-sur-Sambre, Comines) et de rénovation (extension du camping d’Aubigny-au-Bac, équipements de loisirs à Ghyvelde et Le Quesnoy, rénovation des sanitaires à Boeschepe et Zuydcoote, centre de bien-être à Ghyvelde).

 

- 3 projets d’hôtellerie durable ont été par ailleurs subventionnés :

  • la partie Etude d’une mission de maîtrise d’œuvre pour la création d’un hôtel à Bourbourg (projet abandonné par le porteur),
  • la création d’un hôtel de 59 chambres à Grande-Synthe (ouvert depuis 2013),
  • la réalisation d’une étude de faisabilité préalable à l’extension d’un hôtel à Bergues (hôtel ouvert mais non financé pour la partie travaux).

 

La majorité de ces projets a été réalisé dans le Dunkerquois et l’Avesnois.

 

La plupart des projets soutenus a porté ses efforts de rénovation selon les objectifs suivants :

  • l’équité sociale avec l’accès au départ en vacances des personnes en difficulté ou l’adhésion au label « tourisme & handicap » : plus des ¾ des projets ont répondu à 2 déficiences. A noter que 2 projets ont répondu aux 4 déficiences. Presque la moitié des projets a traité la déficience motrice (pour rappel, étant donné que la plupart de ces structures voient le jour dans des bâtiments existants et anciens, la déficience motrice est celle qui réclame les adaptations les plus fines);
  • la redistribution dans l’économie locale tant par l’emploi de produits et de matériaux locaux, que pour la proximité des différents intervenants (producteurs, artisans, entreprises…) et leur implication dans des processus d’insertion (formation, apprentissage, tutorat…);
  • l’utilisation efficace des ressources naturelles grâce au respect de la réglementation thermique en ayant recours systématiquement à une étude dédiée, à l’optimisation de tous les équipements et systèmes (chauffage, électroménager…), au recours aux énergies renouvelables (solaire, géothermie, échangeur de calories…);
  • la qualité de vie offerte aux clients avec le travail sur le confort acoustique de l’hébergement et l’amélioration des services offerts.

 

* Dans le cadre du suivi client mis en place par le réseau des Gîtes de France, les hébergements loués ont été évalués par la clientèle. Parmi les hébergements soutenus par le Département, plus des 2/3 obtiennent une note supérieure à la moyenne des notes obtenues par l’ensemble des hébergements et dans tous les cas, une note minimum de 4 sur 5. Les commentaires laissés par les clients soulignent la très grande qualité de la rénovation des hébergements, notamment en termes de préservation du patrimoine ou de qualité de vie offerte aux clients.




haut de page

A télécharger