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Produits toxiques
liés au bois
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Utilisation de bois
Les composés chimiques imprégnés dans le bois traité ont une fâcheuse tendance à s’évaporer au fil du temps et dégrader ainsi la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments. L’enjeu est sanitaire, car l’impact de cette source de pollution de l’air sur la santé est scientifiquement mis en évidence.

Attention aux composés organiques volatils

Le formaldéhyde est l'un des composés chimiques les mieux connus et les plus fréquents de l'air de nos bâtiments. Il fait partie de la grande famille des composés organiques volatils ou COV. Des études épidémiologiques ont contribué à le considérer comme« cancérogène probable » chez l’homme dans les différentes classifications des cancérogènes.

 

Les concentrations les plus élevées sont mesurées dans l'air intérieur car le formaldéhyde, base peu coûteuse pour un nombre important de réactions chimiques, entre dans la composition d'une gamme très large de produits. C'est ainsi qu'au cours de l'étude pilote de l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur, les concentrations de formaldéhyde mesurées dans les logements et dans les locaux scolaires sont respectivement jusqu’à 9 et 20 fois supérieures à celles observées à l’extérieur.

 

Les produits dérivés du bois sont une cause fréquente de contamination des bâtiments par le formaldéhyde en raison de son utilisation dans la synthèse de résines urée-formaldéhyde (UF) et phénol-formaldéhyde (PF), lesquelles sont employées pour le collage des bois agglomérés, panneaux de particules, contreplaqués, etc. C'est surtout la résine urée-formaldéhyde qui est à l’origine des dégagements de formaldéhyde dans l’air intérieur. En général, ce sont les produits nouvellement fabriqués qui dégagent le plus de formaldéhyde. La chaleur et l'humidité augmentent les émissions qui, cependant, diminuent avec le temps. Après un certain nombre d’années, elles deviennent très faibles.

 

Prévention et choix de matériaux peu émissifs

L’amélioration de la fabrication des produits dérivés du bois a considérablement réduit les taux d’émission du formaldéhyde. Les panneaux de classe E1 voient leurs émissions de formaldéhyde limitées à 0,1 ppm, réduisant ainsi drastiquement la pollution de l’air à l’intérieur des bâtiments.

 

Le sel de bore est couramment employé pour protéger les bois neufs. Ce produit est systématiquement recommandé dans la construction de bâtiments dits « écologiques ». Efficace contre les insectes et champignons, il s'utilise en badigeon, pulvérisation à l'intérieur et à l'extérieur, recouvert d'une lasure ou d'une peinture dans ce dernier cas. D’autres produits tels que les huiles dures figurent parmi les produits recommandés que l’on trouve dans les points de vente spécialisés en habitat écologique.

 

etiquetage_COV.jpg etiquetage_COV.jpg  La réglementation en matière d’affichage environnemental a évolué en Janvier 2012. Les produits comportent aujourd’hui une étiquette permettant de les classifier selon leur contenu de COV.

 

 

Ce que dit la règlementation

Un matériau de construction ne peut être assuré que s'il respecte un avis technique. Cet avis technique est attribué par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Le CSTB développe également des avis pour les produits non industrialisés ou des avis de traditionnalité (chanvre, terre...). L'attestation de conformité d'un produit (ou « marquage CE ») est définie dans le cadre de la directive « produits de construction » (DPC 89/106 CEE). Elle est indispensable pour la mise sur le marché et la libre circulation des matériaux à l'échelon européen.

Par ailleurs, la certification CTB-P+ est délivrée par le Centre Technique du Bois et de l’Ameublement aux produits de préservation du bois dans le respect notamment des exigences de la directive européenne sur la mise sur le marché de produits biocides. Les produits considérés font l’objet d’études écotoxicologiques.

 

La base de données INIES

La base de données INIES permet de centraliser au niveau national les données de développement durable sur les matériaux.
Il n’est pas toujours simple de trouver le meilleur « éco-matériau ». L’information disponible s’avère parfois insuffisante pour disposer d’une vision globale incluant tous les paramètres du cycle de vie du produit.

 

La base de données INIES a été créée par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Elle met à disposition de l’ensemble des acteurs du bâtiment les caractéristiques environnementales et sanitaires (consommation énergétique, lutte contre le changement climatique, consommation de ressources, production de déchets ultimes, pollution de l’eau, de l’air, etc.), fournies par les fabricants pour les produits de construction. Accessible sur Internet, elle couvre environ 4 000 références commerciales et a vocation à devenir, à terme, un outil d’aide à la décision des prescripteurs dans leurs choix de produits de construction.

 

De plus, à la suite du Grenelle de l’Environnement, une convention d’engagement volontaire pour l’affichage environnemental et sanitaire des produits de construction a été signée pour développer et améliorer les données accessibles.




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