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Toitures végétalisées
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Maintenant bien rodé sur la plan technique, la végétalisation des toits ne répond pas seulement à un souci esthétique et d’intégration visuelle, elle présente de nombreux atouts pour la construction durable. Utilisée dans le monde entier, la France reste loin derrière l’Allemagne qui installe plusieurs millions de mètres carrés de toitures végétalisées chaque année.

Avantages

Les toits verts présentent de nombreux atouts :
 

  • C’est un véritable amortisseur thermique pour le confort d'été : la lumière est captée par les végétaux ce qui réduit d’autant la surchauffe des bâtiments et le dégagement de chaleur qui accroît habituellement la température ambiante en ville.
  • L’inertie thermique participe aux économies d'énergie tant en période de chauffage que de rafraichissement.
  • Le rôle d’éponge hydraulique limite le risque d’inondations en cas de forte pluie.
  • L'isolation acoustique est accrue.
  • L'épuration de l'air extérieur,  agissant comme un agent anti-pollution.

 

Les aspects techniques

Sur l’élément porteur de la terrasse ou du toit est posé un pare-vapeur, puis un isolant thermique, précédant la couche d’étanchéité. Sur cette étanchéité, résistante à la perforation des racines, sont mises en place :

 

  • La couche drainante : généralement des agrégats minéraux, des plaques de polystyrène… qui assurent l’évacuation de l’eau en excès et évite l’asphyxie des racines (toutefois cette couche est facultative pour les pentes supérieures à 5 %).
  • La couche filtrante pour éviter les risques de colmatage de la couche de drainage.
  • Le substrat constituée de matières minérales et organiques (particules de lave, pierre ponce, tourbe…) qui assure la nutrition et l’ancrage des plantes.
  • La plantation constituée de plantes appropriées au climat et à faibles besoins nutritifs.

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Les plantations


Elle est généralement mise en œuvre par 3 systèmes de végétalisation :

 

  • La végétalisation extensive : elle est adaptée aux toitures à pentes nulles ou faibles, non accessibles, et alourdit faiblement la structure porteuse (entre 60 et 180 kg/m²). Elle consiste principalement en la pose de rouleaux ou de plaques pré-cultivés, directement sur la couche filtrante. Elle assure une bonne isolation du toit et ne nécessite que peu d’entretien car la végétation est assez restreinte (succulentes ou plantes vivaces de moins de 10 cm). La couche végétale devient très rapidement autonome.
  • La végétalisation semi-intensive : elle convient aux toitures à pentes légères (jusqu’à 20 %), non accessibles, et charge davantage la structure porteuse (entre 150 et 350 kg/m²). Cette technique nécessite un entretien modéré mais implique un arrosage régulier, elle est destinée à réaliser un espace décoratif avec des plantations de taille pouvant aller jusqu’à 1 m (petits ligneux).
  • La  végétalisation intensive  permet de planter des arbres mais elle nécessite un entretien important, comprenant arrosage et taille, constituant une véritable « terrasse jardin ».

 

L’entretien


Durant la première année, l’entretien vise à assurer la mise en place et la pérennité du système (arrosage, désherbage, fertilisation, surveillance de la pousse des semis…). Ensuite, deux visites annuelles s’imposent pour contrôler le bon fonctionnement de l’étanchéité, du système de drainage et l’état général de la végétation (retrait des plantes parasites, nettoyage des évacuations d’eaux pluviales…).
 




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A lire

Végétalisation extensive des terrasses et toitures (Ed. Le Moniteur)
Toits et murs végétaux, par Nigel Dunnett et Noël Kingsbury (Ed. du Rouergue)