L’anticipation des conditions de travail dans la future structure touristique doit s’appuyer sur une réduction maximale des postures de travail dites « nocives » pour l’organisme.
Postures de la colonne vertébrale préconisées et à éviter
Les postures adoptées lors de l’activité de travail peuvent être source d’inconfort, de pénibilité, de risques professionnels particuliers, de maladies professionnelles, de Troubles Musculo-squelettiques (TMS : pathologies handicapantes au travail et dans la vie courante causées par la répétitivité des mouvements et les efforts physiques – ex : tendinites, syndrome du canal carpien…).
Elles peuvent être liées à l’organisation du poste de travail, au positionnement des objets à utiliser, à l’architecture du poste de travail… Lors de la conception des situations de travail, il est nécessaire de se projeter et d’anticiper les postures qui seront adoptées par les utilisateurs et d’éviter les postures suivantes :
D’une façon générale, l’anthropométrie étudie les dimensions humaines. Ces connaissances permettent de calculer, par exemple, la hauteur d’un plan de travail en fonction de la tâche à réaliser, ou de déterminer la taille des marches d’un escalier. Ces repères peuvent limiter l’apparition de maladies professionnelles ou d’accidents du travail tout en améliorant simplement la qualité et le confort de travail.
Les dimensionnements des postes de travail doivent bien entendu être ajustées en fonction de l’utilisateur (taille, âge, poids, sexe…), mais aussi en fonction de la tâche à réaliser et du choix de la posture principale : ils ne seront pas les mêmes selon que l’on opte pour un poste de travail assis, debout ou assis-debout.
L’ambiance lumineuse détermine le bon déroulement de l’activité : 80% des informations nécessaires parviennent par voie visuelle. Les besoins de lumière et de vision dépendent de l'activité à effectuer. Ce facteur influe sur la qualité de vie au travail et sur l’efficacité de chaque collaborateur.
Dans de mauvaises conditions d’éclairement, divers troubles apparaissent :
Lorsque l’on souhaite créer des espaces de travail où l’ambiance lumineuse est optimale, la question importante à se poser est : « est-ce que le travail réalisé dans cette pièce est un travail minutieux, nécessitant de distinguer les détails ? »
On parle d’éclairement d’une surface lorsque l’on s’intéresse à la puissance lumineuse qui atteint une surface donnée. C’est ce même éclairement qui détermine si la quantité de lumière qui atteint un objet ou une surface est suffisante. L’unité de mesure de l’éclairement est le lux et se mesure à l’aide d’un luxmètre. A titre d’exemple, la nuit noire correspond à 0,2 lux tandis que le plein soleil correspond à 100 000 lux.
Le tableau ci-contrereprend les valeurs minimales d’éclairement nécessaires dans les lieux de travail (Article R. 232-7-2 du code du travail) :
De manière générale :
« Les bâtiments sont conçus et disposés de telle sorte que la lumière naturelle puisse être utilisée pour l'éclairage des locaux destinés à être affectés au travail, sauf dans les cas où la nature technique des activités s'y oppose. » (Code du travail art R.4213-2)
« Les locaux destinés à être affectés au travail doivent comporter à hauteur des yeux des baies transparentes donnant sur l’extérieur, sauf en cas d’incompatibilité avec la nature des activités envisagées. » (Code du travail art R.4213-3)
Dimensionnement d'un poste debout
Dimensionnement d'un poste assis
Privilégier le mobilier à angles arrondis (pour limiter les risques d’hématome).
Veiller à organiser les zones de stockage en fonction des charges à transporter. Privilégier des zones de stockage à hauteur d’homme. Les objets lourds doivent pouvoir être saisis à la hauteur de la ceinture (0,80 à 1 m). Les rayonnages seront quant à eux d’une hauteur comprise entre 0,40 et 1,60 m.
Penser à comptabiliser l’ensemble du matériel à stocker afin de prévoir des zones de stockage suffisantes (ex. : le matériel utilisé en été en extérieur tel que les chaises longues, le linge, les produits d’entretien et de nettoyage…)
Evaluer le besoin d’éclairement nécessaire à chaque activité.
Privilégier l’apport de lumière naturelle (Fenêtres / Baies vitrées/ Puits de jour…)
Penser à la configuration des postes de travail dans chaque pièce pour disposer les écrans informatiques perpendiculairement à la zone d’entrée de la lumière.
Il est essentiel de pouvoir changer de posture au cours de la journée (les postures statiques sont nocives pour l’organisme).
L’évaluation des risques constitue une étape cruciale de la démarche de prévention. Elle en est le point de départ. L’identification, l’analyse et le classement des risques permettent, en effet, de définir les actions de prévention les plus appropriées.
Un responsable d’hébergement a l’obligation, dès lors qu’il a au moins un salarié et quelle que soit la taille de sa structure :
Le défaut de document unique et l'absence de mise à jour sont pénalement sanctionnés.
Dossier INRS Le travail sur écran
Norme NF X35-103 Ergonomie – Principes d’ergonomie visuelle applicables à l’éclairage des lieux de travail
Norme NF X35-102 Conception ergonomique des espaces de travail en bureaux
Norme NF EN ISO 7730 Ergonomie des ambiances thermiques
Norme NF X35-121 Ergonomie – Travail sur écran de visualisation et clavier – Aménagement du local et du poste de travail
Art. R.232-7-1 du Code du Travail : concernant les caractéristiques de l’éclairage
Art. R. 232-7-2 du Code du Travail: concernant les valeurs minimales d’éclairement
Art. R. 235-2 du Code du Travail: concernant la lumière naturelle sur le lieu de travail
Guide pratique de l’ergonomie dans l’hôtellerie et la restauration, UMIH Aquitaine, CRAM et DRTEFP Aquitaine, FTC, 2006